L'histoire de la distillerie de whisky japonais Yoichi est indissociable des noms de Nikka ou encore de Masataka Taketsuru. En 1918, ce dernier, fils d'un brasseur de saké, part étudier la chimie à l'université de Glasgow en Ecosse. Deux ans plus tard, alors qu'il travaille pour une distillerie, il se marie à une écossaise et il part chez Hazelburn sur Campbeltown. Fin 1920, il rentre avec son épouse au Japon. Trois ans après, il entre au service de Shinjiro Tori et créé pour lui la distillerie Yamazaki. Ce n'est qu'en 1934 que Taketsuru prend son envol et créé sa propre distillerie de whiskies : Yoichi sur Hokkaido. Bien plus tard, en 1969, face au succès de sa première distillerie, Masataka Taketsuru, et son entreprise qui porte alors le nom de Nikka, fondent une seconde distillerie : Miyagikyo, à Sendai sur Honshu.
La distillerie japonaise Yoichi est habilement située sur Hokkaido, au bord de la mer d'une part et entourée par les montagnes de l'autre. Un emplacement choisi spécifiquement par Taketsuru pour ses similitudes avec les Highlands dans lesquels il a été formé. Yoichi bénéficie ainsi d'un climat froid, d'une humidité parfaite, d'un air pur et d'une eau de qualité : tout ce qui est nécessaire à l'élaboration d'un grand whisky. Si Miyagikyo, de son côté, produit un single malt non-tourbé, Yoichi, elle, produit un single malt légèrement tourbé. La distillation y est restée traditionnelle et les alambics sont chauffés au feu de charbon. Le vieillissement à lieu dans différents fûts de chêne, et principalement dans des fûts de bourbon pour sublimer, sans altérer, l'âme finement tourbée et élégante du distillat d'origine.