Si son nom provient bien de la chanson éponyme de l'écossais Dougie McLean, c'est le savoir-faire de la petite distillerie d'Edradour, située dans les Highlands, qui est à l’œuvre pour ce whisky. Cet Edradour 12 ans Caledonia rend hommage au whisky écossais par la présence du drapeau sur son étiquette.
Par ailleurs, ce whisky propose un assemblage de fûts de chêne ayant contenu de sherry, que soit du premier remplissage ou du second remplissage.
Franc, sur les notes de sherry. Il est marqué par les épices et notamment le clou de girofle. Une note fraîche de résine de pin apparaît et s’ouvre sur des notes plus animales de cuir. Il devient ensuite plus gourmand sur le café et le chocolat noir. Les effluves fruités de fraise et de pruneau progressent vers les agrumes (citron notamment). On a alors un retour sur le bois et la réglisse tout en conservant un côté pâtissier.
Bouche
Concentrée, très riche. Elle évoque le réglisse noir et le grain de café. Elle devient plus fruitée sur les agrumes (orange). Des notes précises de miel et de poudre de cacao percent alors un panier d’épices (cannelle en tête).
Finale
Fraîche, elle évolue sur la menthe et le fruité. S’achève sur l’orge maltée. Sans aucune trace d’amertume.
Origine et fabricationUne des plus petites distillerie écossaise
Edradour, dont le nom vient du gaëlique Eadar Dhà Dhobhar, qui signifie « entre deux rivières » est la plus vieille ferme-distillerie encore en activité en Ecosse.Située au centre du Perthshire, elle commença à produire du whisky écossais à son emplacement actuel en 1837. Toutefois un des agriculteurs qui forma le consortium originel, Duncan Forbes, distillait non loin de manière légale depuis 1825. Il resta associé au groupe jusqu'en 1833, quand la famille Mackintosh vendit la distillerie à la célèbre maison de blending William Whiteley. Pourquoi Whiteley acheta une si petite distillerie (ce fut la plus petite distillerie d'Ecosse pendant de nombreuses années) n'a jamais été entièrement expliqué. La firme a plus tard monté un business solide aux Etats-Unis durant la Prohibition avec son blend "King's Ransom", grâce à Frank Costello, un boss de la Mafia, en tant que représentant des ventes. Cinq ans plus tard, l'associé de Costello, Irving Haim prit la tête d'Edradour, avec Costello empochant une part des bénéfices du King's Ransom. Cet arrangement légèrement inhabituel dura jusqu'à la mort de Haim en 1976. En 1982 la distillerie de scotch whisky, en mauvaise posture, fut vendue à Pernod Ricard. Ces derniers lancèrent en 1986 le premier embouteillage officiel en single malt de l'histoire de la distillerie.
Elle fut, plus tard, à nouveau revendue, en 2002, à l'embouteilleur indépendant Signatory Vintage. Depuis, Signatory a construit de nombreux entrepôts pour ses propres fûts, une ligne d'embouteillage, et une salle de dégustation. Dans la tradition écossaise, Edradour produit un single malt des Highlands vieilli dans des fûts de chêne ayant préalablement contenu du sherry ou du bourbon. Ces fûts apportent au whisky ses saveurs riches et fruitées. Depuis l’agrandissement par Signatory Vintage, elle produit également un Ballechin.
Année de fondation
1837
Capacité de production
500 000
Nombre d'alambics
2
Fun fact
La distillerie utilise les plus petits alambics traditionnels d'Ecosse